La couverture, un élément graphique important

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Lorsque je me balade dans une librairie avec l’intention manifeste d’acheter un bouquin (c’est dur de résister !), je regarde d’abord la couverture et ensuite je lis la 4e de couverture. Bien sûr, si je connais déjà un peu l’histoire parce qu’on me l’a recommandée, ou l’auteur parce que je suis fan, je me contente de rechercher le titre.

Le graphisme de la couverture est très important, surtout concernant la littérature de l’imaginaire comme la science-fiction, l’anticipation, le fantastique et la fantasy. Comme on le dit souvent la première impression est primordiale. D’ailleurs, les livres du moment sont souvent exposés la couverture en avant. Même si l’habit ne fait pas le moine, la couverture peut déclencher l’envie de lire un livre en particulier plutôt qu’un autre. Envie devenant irrépressible si la 4e de couverture finit de convaincre le potentiel lecteur.

C’est la raison pour laquelle, j’ai choisi de travailler avec la graphiste d’Atramenta Élodie Seigneur (société Weblody), après avoir vu certaines de ses réalisations qui m’ont bluffé.

Quelques explications concernant la couverture du roman L’Apocalypse de Roger :

L’Apocalypse de Roger

La technique utilisée est celle de la double exposition qui consiste à intégrer deux éléments dans un seul. Technique régulièrement utilisée dans les affiches de films SF, Thriller, Action.

À l’intérieur du visage du protagoniste, il y a des colonnes de chaque côté. On pourrait croire à des immeubles rigides et futuristes ou aux remparts d’une prison.

Il n’en est rien.

En fait, ce sont les colonnes du Mémorial de l’Holocauste à Berlin. Une référence discrète de mémoire.

Crédit photo erasmusu.com

Deux mille sept cent onze blocs de béton de hauteurs différentes composent ce bijou architectural en mémoire des juifs assassinés d’Europe. Souvenir de l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité, ce monument est dédié aux victimes du génocide perpétré par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Le Mémorial se trouve à Mitte, à la place d’un ancien no man’s land qui bordait autrefois le Mur, non loin de la porte de Brandebourg. Impressionnant par sa sobriété et sa couleur uniformément grise, il comporte un centre d’information situé en sous-sol et accessible par deux escaliers ou en ascenseur.

Sur la couverture de L’Apocalypse de Roger, on a également l’impression d’un jeu de lumière avec le soleil qui consume un arbre au centre des colonnes. Référence discrète à la Sylve des Bienheureux du récit et aussi à Roger Vécisse, le personnage principal, se consumant de l’intérieur tout au long de sa quête. On sent une fracture, une évolution, une échappatoire…

Les oiseaux utilisés sont des représentations d’aigle. Plus précisément une partie du blason de la Luftwaffe, composante aérienne de l’armée allemande. Et bien sûr, quatre oiseaux, pour la référence discrète aux quatre piliers politiques évoqués dans le résumé de l’histoire.

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