J’ai chaud ! Il fait trop beau.
J’ai chaud ! Je n’ai plus d’eau.
J’ai chaud ! Je n’ai pas d’autres mots
J’ai chaud ! je suis le roi des nigauds !
J’étais en bonne compagnie,
En compagnie d’un broc,
Un gros broc d’eau,
Un beau gros broc d’eau,
Il m’invective, tombé sur le dos,
Brisons-là, Môssieur !
De quel droit m’oppressez-vous ?
Souffrez-vous de mille maux ?
Vous ne causez pas à un vulgaire pot,
Sachez que je suis le cousin de l’Aigle de Meaux,
Bossuet, pour ne pas le nommer,
M’a fait Chevalier des arts et des mots.
Oh ! Bossuet, l’Aigle de Meaux,
Comme j’aimerais lui être présenté.
J’ai beau y faire, je ne l’ai jamais croisé.
Faut-il être sot, de naître point broc !
Certes, vous eûtes été broc, vous l’eûtes rencontré,
Dommage, Dame Nature ne l’a point décidé ainsi,
En animal sauteur, elle vous a créé,
Crapaud vous êtes, crapaud vous resterez !
Morale de ce fabliau :
La soif d’eau nous obnubile parfois et nous occasionne des borneries. Espérons que ce jeune béotien de crapaud l’ait compris. La prochaine fois, s’il veut biberonner, il ira au bistrot !