Dennis Laferrière réveille en moi de vieux souvenirs que je croyais enfouis à tout jamais. En quelques phrases il nous projette, avec son talent de conteur, à mille lieues de nos préoccupations d’adulte et nous fait plonger, avec délices,
au cœur de sa vie de petit garçon à Petit-Goâve, situé à quelques kilomètres de Port-au-Prince. Bien sûr il y a Da,
sa grand-mère, se balançant mollement sur un rocking-chair au milieu de sa galerie, toujours prête à offrir une tasse de son merveilleux et odorant café des Palmes aux passants, aux voisins, à la famille. Et puis il y a le jardin après la pluie, les fourmis, la mer émeraude, le vent malin, le terrible soleil de midi, le chien Marquis, les copains, une cousine,
un premier amour… Lire un tel roman c’est entrer, presque par effraction, dans le quotidien d’un enfant de dix ans ; partager ses joies, ses peines, ses premiers émois amoureux et, surtout, ouvrir avec lui une malle aux mille trésors imaginaires. Je n’ai pas simplement aimé vos mots, je les ai adorés. Merci, Monsieur Laferrière.